Séance 5


SÉANCE 5 : 
LES STATUES DES ROIS ET DES REINES




Statues au nez rouge : explication




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I — La statue de Charlemagne devant Notre-Dame



Histoire de Charlemagne

A la tête d'un immense empire 
Charles le Grand (du latin Carolus magnus) 

L'empire de Charlemagne (8e-9e siècles)












5 premières minutes



Installée en 1882.
La figure de Charlemagne s'intègre au Panthéon des Grands hommes de la IIIe République.


La statue fait le pendant avec Sainte-Geneviève pont de la Tournelle

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Le sculpteur Paul Landowski qui réalisa aussi le Corcovado de Rio de Janeiro au Brésil.

Marquée par le souvenir sanglant de la Terreur et de l'exécution de la famille royale, la place de la Concorde pose un problème politique aux gouvernements du xixe siècle

La statue de la Liberté ayant été retirée sous le Consulat, et les projets consistant à édifier une statue de Charlemagne, puis une fontaine, ayant été abandonnés, c'est finalement Louis XVIII qui envisage de bâtir au centre de la place un monument à la mémoire de son frère Louis XVI : la statue du roi martyr, encadrée d'une chapelle et d'un saule pleureur

Charles X pose la première pierre le 3 mai 1826. La même année, la place de la Concorde est rebaptisée place Louis XVI (l'inscription était toujours visible à l'angle de la rue Boissy-d'Anglas). 




Mais la statue projetée ne sera jamais élevée, interrompue par la révolution de juillet 1830, qui redonne à la place son nom définitif de place de la Concorde.



II — La statue d'Henri IV sur le Pont-Neuf


Biographie d'Henri IV : 


Henri IV, né Henri de Bourbon le 13 décembre 1553 à Pau et assassiné le 14 mai 1610 à Paris, fut roi de Navarre (Henri III de Navarre, 1572-1610) puis roi de France (1589-1610), premier souverain français de la branche dite de Bourbon de la dynastie capétienne.

Confronté aux guerres de religion, il y fut d'abord impliqué en tant que prince du sang et chef protestant avant d'accéder au trône de France (baptisé catholique à sa naissance, il dut changer plusieurs fois de religion avant son accession au trône). Pour être accepté comme roi de France, il se reconvertit à sa religion d'origine, le catholicisme, et signa l'Édit de Nantes, traité de paix tolérant dans certaines limites le culte protestant, qui mit fin à deux décennies de guerres de religion. Alors qu'il préparait une guerre contre l'Espagne, il fut assassiné le 14 mai 1610 par un fanatique charentais, François Ravaillac, rue de la Ferronnerie à Paris.


Un site très prestigieux : entre l'île de la Cité, la place Dauphine d'un côté et le Louvre et l'Académie de l'autre.

Le Pont-Neuf :  Le Pont-Neuf


A proximité de Saint-Germain l'Auxerrois, église d'où a été sonné la Saint-Barthélémy

et du monument en l'honneur de l'amiral de Coligny, un des principaux chefs protestant,
monument proche aussi de la rue qui porte son nom...


Saint-Germain l'Auxerrois. Le 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy, la cloche de cette église donna le signal du massacre des protestants.

Saint-Germain-l'Auxerrois





Il ne faut pas confondre le beffroi néo-gothique édifié entre la mairie du 1er arrondissement et l'église (à gauche sur la photo) avec le clocher carré de Saint-Germain l'Auxerrois qui dépasse au-dessus du toit à droite. On voit ici la concurrence entre l'Etat laïc et l'Eglise.
 
L'amiral de ColignyLa rue qui passe devant l'église Saint-Germain l'Auxerrois se nomme rue de l'Amiral de Coligny. 



L'oratoire du Louvre











statue de l'amiral de Coligny rue de Rivoli






Une statue de l'amiral se trouve rue de Rivoli, près de l'angle de la rue de l'Oratoire, derrière le temple.

La statue fut érigée en 1889.

Le carillon du beffroi de la mairie est, avec ses 40 cloches, un des plus importants de France. En souvenir de la triste sonnerie de la Saint-Barthélemy, il joue tous les jours le cantique de Luther (« C'est un rempart que notre Dieu ») à 20 h et le dimanche à 12 h 45.

La Saint-Barthélemy à Paris. 
. 1 . Catherine de Médicis, mère du roi Charles IX était jalouse de l'influence que l'amiral de Coligny prenait sur son fils et inquiète de leurs projets de guerre (guerre contre l'Espagne pour soutenir le désir d'émancipation des protestants des Provinces-Unies, qui appartenaient alors à la catholique Espagne). Elle encourage les très catholiques Guise à exercer leur vendetta sur l'amiral.
. 2 . Charles IX, apprenant par sa mère qu'elle est complice de l'attentat manqué, se laisse convaincre qu'il ne peut sauver la couronne qu'en faisant tuer tous les gentilshommes huguenots rassemblés à Paris pour le mariage d'Henri de Navarre (futur Henri IV) et de Marguerite de Valois, sœur de Charles IX (la reine Margot).
. 3 . Pour cela, il a besoin du concours de la municipalité et de la population de Paris. Celles-ci, chauffées par les prédicateurs, en font beaucoup plus qu'on ne leur demandait, le 24 août et les jours suivants.

Henri de Navarre réussit à échapper au massacre, ainsi qu'Ambroise Paré, Sully qui brandissait un livre de messe... Les cadavres furent jetés dans la Seine. Beaucoup furent recueillis et enterrés en aval à l'endroit de l'actuelle tour Eiffel.







III — La place des Vosges : la statue de Louis XIII

Histoire de la place
http://youtu.be/XirwLaxo1AQ






La statue est située au centre de la place des Vosges.
En marbre, le travail est moins fin que le bronze.
Il s'agit d'une statue équestre, l'apanage des rois et des chefs de guerre (à l'exception de Jeanne d'Arc).



Louis XIII est vêtu en empereur romain, il porte une cuirasse sous son manteau et un glaive à son côté gauche et une couronne de laurier. De la main droite, il tient les rênes, alors qu'il ouvre le bras droit dans un geste de majesté en se tournant vers la gauche. Il monte sans étriers.

Le cheval lève le pied avant gauche et tourne la tête vers la droite. Un tronc d'arbre a été placé sous son ventre pour éviter l'effondrement de la statue.


La statue est installée au centre du Square Louis-XIII (Place des Vosges) depuis 1825, en remplacement d'une précédente statue inaugurée en 1639 et détruite pendant la Révolution pour en faire des canons.





http://www.dailymotion.com/video/x6sdt6_la-place-des-vosges_creation



IV — La place des Victoire : la statue de Louis XIV



La première statue, réalisée par le sculpteur Martin Desjardins, représente Louis XIV en pied ; elle est inaugurée en 1686 peu après l'ouverture de la place des Victoires. 
Elle est abattue en 1792 lors de la Révolution française, fondue pour produire des canons et remplacée par une pyramide en bois portant les noms des citoyens morts lors de la journée du 10 août 1792
Selon la légende, Napoléon Ier donne le bois de la pyramide à un corps de garde, lequel l'aurait utilisé pour se chauffer. 
En 1810, une statue du général Desaix est érigée au centre de la place. Le général étant représenté entièrement nu, la statue est rapidement enlevée ; son bronze est refondu par la suite pour fabriquer la statue équestre d'Henri IV située sur le pont Neuf.

La statue actuelle, œuvre de François Joseph Bosio, et fondue par Carbonnaux est érigée au centre de la place et inaugurée le 15 août 1822.





La place des Victoires et la statue de Louis XIV, par Bosio (1822)












On note la différence d'effet entre le bronze et le marbre de la statue de la place des Vosges.
Louis XIV est représenté en empereur romain également, sans étriers à son cheval. Mais le cheval est cabré ce qui lui donne de la hauteur et de la majesté.
La statue est située dans un écrin sublime de la place des Victoires et dans la perspective de la rue des Petits Champs et de la rue Réaumur.







Les bas-reliefs de la statue :

François Joseph Bosio (1768-1845)
Le passage du Rhin
Paris, Place des Victoires,
piédestal du monument équestre à Louis XIV




V — Statue de Louis XIV devant le Louvre, cour Napoléon

Le sculpteur est le Bernin (17e siècle).
La statue est en plomb.
Elle fut installée en 1988, à la demande de l'architecte de la pyramide du Louvre Pei.
L'original de la statue se trouve au château de Versailles, ce qui renforce la référence royale.

Louis XIV, qui avait commandé la statue au Bernin, la trouve très laide et veut la faire détruire, mais il change d’avis.
Il fait rectifier sa tête par Girardon en 1687, fait ajouter un casque à plumes, des flammes, et décrète officiellement que cette statue représente le général romain Marcus Curtius se jetant dans les flammes pour sauver Rome incendiée.








Les flammes et le casque à plume ajoutés à la demande de Louis XIV










On note le contraste entre la symétrie parfaite de la pyramide du Louvre et la caractère baroque et fluide de la statue qui rompt également la symétrie de la place.





http://youtu.be/617_B-rHzLc (5 premières minutes, minute 10-15 /21)



La statue se situe dans la cour d'entrée du musée Carnavalet.

Cette statue pédestre est l’une des rares effigies monumentales du Roi-Soleil qui aient échappé aux destructions révolutionnaires. Elle provient de l’Hôtel de Ville de Paris, où elle ornait, entourée d’une riche décoration, l’arcade du fond de la cour.

Elle date de 1689, elle est en bronze et représente le souverain debout et non pas à cheval. Le roi porte une cuirasse et les jambières propres à l'"imperator" romain. Un point commun entre toutes les statues de Louis XIV et Louis XIII.


VII — Les reines de France au jardin du Luxembourg



Il s'agit d'une série de vingt sculptures en marbre disposées autour du grand bassin devant le palais du Luxembourg, le Sénat. Le choix des femmes à honorer a été fait par Louis-Philippe (qui a régné de 1830 à 1848). La plupart des sculptures ont été commandées vers 1843, payées 12 000 francs chacune, et généralement exposées aux Salons de 1847 ou 1848.

Les statues marquent l'apparition nouvelle des femmes dans l'espace public et annonce les prochaines statues de femmes célèbres. Par exemple George Sand et la comtesse de Ségur qui sont également érigées dans le jardin du Luxembourg.




Petite vidéo de Marguerite de Provence





Les statues des reines en photo


VIII — La basilique Saint-Denis

L'église s'élève sur l'emplacement d'un cimetière gallo-romain, lieu de sépulture de saint Denis martyrisé vers 250. Le transept de l'église abbatiale, d'une ampleur exceptionnelle, fut destiné à accueillir les tombeaux royaux. 





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